En quête de justesse

Alors que cer­tains des habi­tués des stages de Françoise Semellaz vont bien­tôt se retrou­ver autour de la musique de Monteverdi, l’occasion parais­sait indi­quée de reve­nir sur le pro­blème de l’intonation juste. Ceux qui sont tout à la fois dotés d’une grande mémoire et curio­si­té se sou­vien­dront peut-être du pre­mier billet de ce Coin du pia­niste, il y a deux ans déjà, comme le temps passe !
J’invite en tout cas tous ceux que la ques­tion inté­resse à s’y repor­ter, et sur­tout, à se repor­ter aux liens vidéo figu­rant à la fin dudit billet. En com­plé­ment, et avant de vous indi­quer une autre res­source pas­sion­nante de la Toile, je me livre­rai à quelques réflexions, à bâtons rom­pus, autour de cette idée de jus­tesse. Continuer la lec­ture de « En quête de jus­tesse »

Sources internet : Musique Ancienne

Quelques res­sources utiles et/ou récréa­tives online
Chaque jour qui voit la Toile se pro­lon­ger en de nou­velles rami­fi­ca­tions nous apprend un peu plus que l’ac­cès à la connais­sance a radi­ca­le­ment chan­gé. Depuis que quelques clics suf­fisent pour accé­der de chez soi à une masse d’in­for­ma­tions que nous ne pou­vions sim­ple­ment ima­gi­ner aupa­ra­vant, le pro­blème n’est plus de savoir à quelle heure ouvre notre biblio­thèque favo­rite et si nous y trou­ve­rons l’ou­vrage convoi­té, mais plu­tôt de com­bien de temps dis­po­sons-nous pour étan­cher notre saine curio­si­té. Continuer la lec­ture de « Sources inter­net : Musique Ancienne »

Au-delà de Babel

Ce n’est pas un mys­tère, le réci­tal de mélo­dies ou de lie­der passe pour être exi­geant envers le public. Il arrive même que l’ombre infa­mante du mot « éli­tiste » plane sur ce réper­toire, en en ren­dant la pro­gram­ma­tion hasar­deuse.
Une des rai­sons sou­vent évo­quées pour jus­ti­fier cette fri­lo­si­té tient au sup­po­sé obs­tacle que consti­tue la bar­rière lin­guis­tique. Continuer la lec­ture de « Au-delà de Babel »

Monteverdi et rhétorique

Hypallage, conge­ries, noe­mia, per­ora­tio, autant de termes aux conso­nances gré­co-latines qui pour­raient bien vous être étran­gers. Il s’a­git là d’un petit échan­tillon de ce que le riche lexique de l’art de dis­cou­rir pro­po­sait à ses ser­vi­teurs.

Les ins­ti­tu­tions péda­go­giques dédiées à l’ap­pren­tis­sage des musiques anciennes offrent sou­vent aux élèves, et notam­ment aux élèves chan­teurs, la pos­si­bi­li­té de se fami­lia­ri­ser avec les notions clefs de la rhé­to­rique appli­quée dans le champ musi­cal. Pour ceux qui n’ont pas eu l’oc­ca­sion de fré­quen­ter ces écoles, le terme de rhé­to­rique musi­cale pour­ra évo­quer leur ren­contre avec des pièces du réper­toire baroque à l’oc­ca­sion de laquelle il leur aura été enjoint de por­ter une atten­tion toute spé­ciale à la res­ti­tu­tion du texte lit­té­raire. Des effets musi­caux tels que chro­ma­tismes, grands inter­valles dis­joints ou tel jeu de contre­point auront été poin­tés comme autant d’ar­ti­fices rhé­to­riques. Mais il est bien rare que ces notions soient abor­dées de manière sys­té­ma­tique, cepen­dant que les ouvrages trai­tant de la ques­tion ne sont pas légion. Continuer la lec­ture de « Monteverdi et rhé­to­rique »